Kimi ga Aishi... [Kou-chan]

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Oh un papillon bleu. Comme il est joli. En plus j’aime bien le bleu. Mais, pourquoi le gentil papillon il me tape sur la tête. Le nippon redressa alors la tête de son bureau sur lequel il était tranquillement installé, en train de faire de beaux rêves. Il aurait bien volontiers continuer si ce chère et tendre prof de math ne lui avait pas donné un coup sur le haut du crâne avec son satané bouquin de formules. Il lui lança d’ailleurs un regard noir, et se frotta doucement le haut du crâne. Il ne se dérangea pas pour bailler le moins discrètement possible, de toute façon ça allait bientôt sonner alors. Et puis quiconque ose réveiller le grand Minoru endormi risque une grande malédiction !! A cette pensée un peu farfelue il esquissa un sourire en se disant que son film fantastique de la veille avait eut un effet un peu indésirable sur lui.
C’est alors que le doux bruit de la sonnerie se fit entendre. Rien que cette mélodie pouvait signifier beaucoup de chose. Et là, à cet instant précis c’était liberté. Le jeune homme se leva, gentiment armé de quelques livres de cours indiquant à ses amis qu’il reviendrait dans quelques minutes après avoir déposer des affaires dans son casier. La journée du mardi n’était pas la meilleure à l’école, à vrai dire il détestait profondément cette journée. Mais que faire ? Bref, ce n’était pas le moment d’y penser. Il était onze heure et il pouvait tranquillement aller jusqu’à destination sachant que son cours suivant n’était pas d’une très grande importance à ses yeux.

Après quelques minutes à se promener dans les couloirs. Oui car monsieur prenait son temps, si on manquait du cours, autant manquer beaucoup de cours. Il s’arrêta alors net devant les rangés de casiers. Où était ça case ? Il ne bougea pendant une à deux secondes, le temps que son esprit remette en place les choses. Il se décida alors à tourner à droite, et c’est avec un coup de chance qu’il trouva son casier du premier coup. Il l’ouvrit calmement et y dépose quelques affaires dont ce méchant livre de math qu’il haïssait depuis la rentrée… depuis toutes les rentrées d’ailleurs. Même si les couvertures changeaient en même temps que son niveau, les maths n’avaient jamais été son truc. Enfin, ce n’était pas le moment d’y penser puisque ce qui occupait son esprit à cet instant précis c’était comment fermer la porte métallique de sa case. Enfin cet espèce de truc avait décider de jour les durs. Il prit alors une grande inspiration, se disant que c’était juste parce qu’il l’avait claqué un peu trop fort. C’est ainsi qu’il la poussa le plus délicatement possible, mais elle ne ferma pas. Il afficha une moue un peu boudeuse, encore heureux qu’il n’y avait personne dans les parages.

>> Aller !! S’il te plait !!

Il regardait la porte de sa case en la poussant par petits à-coups du bout des doigts. Puis il la claqua un grand coup se résignant. Après le prof de math, voilà qu’il se mettait à parler à une porte.

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Bon. Nous étions mardi. Et il était onze heures. Qu’est-ce que Kou avait normalement à cette heure-là ? Mmmh… Sport. Elle n’aimait pas le sport. Enfin, pas le sport de l’école. Et puis devoir se changer avec les filles dans les vestiaires pour savoir qui sort avec qui, qui a fait quoi, comment, où et pourquoi… C’était chiant, mais d’un chiant ! Oui, c’était mal de sécher. Mais voyons le côté positif des choses : Shunta, lui, serait fier de sa Kou-chan ! Manami, quant à elle… Han T_T ! Elle avait laissé sa meilleure amie toute seule, avec la possibilité de devenir la cible de toutes ces pouffes et de tous ces pervers qui étaient présents dans Okinawa Gakuen. Il fallait qu’elle la sauve, il fallait qu’elle la…
Bon. D’un autre côté, sa protégée du même âge qu’elle était aimée de tout le monde. Ce qui n’était pas le cas de Kou. Et puis en plus, elle, l’endurance, c’était pas franchement son sport préféré. Trop d’aspects négatifs, pas suffisamment en faveur de son cours et de Manami. Euh… L’excuse qu’elle aurait ? Bah ! Elle ferait croire à son père qu’elle avait mal à la cheville, il lui ferait un mot et puis voilà, problème réglé ! Kou était trop forte. Kou était démoniaque. Kou savait manipuler les autres et… Et voilà. Mais ça suffisait amplement, il fallait le dire.
Quelques minutes plus tôt, quand sa classe avait quitté sa salle, elle avait participé à une sorte de mission commando avec un garçon. C’était un jeu. Celui qui se faisait repérer par un prof pendant les deux heures perdait la partie. L’autre remportait la victoire, et rien d’autre. Mais c’était largement suffisant. Alors il faudrait éviter tout représentant de l’autorité dans le lycée pour les deux prochaines heures. Wouh ! C’était faisable. Au pire, elle demanderait de l’aide à Shunta. Ou à Minoru. Pourquoi ? Ben parce que, et puis ça serait une excuse pour passer du temps avec le flemmard de service qui était beaucoup trop « waah » pour être vrai.

Première direction ? Les toilettes. Car oui, même les filles ont des besoins naturels et on ne le dit jamais assez. Ensuite… Kou s’était regardée dans le miroir et avait ébouriffé ses cheveux. Ahem. Non, ça n’était pas franchement féminin, mais personne n’avait jamais osé lui dire qu’elle l’était. Sauf Shunta pour l’embêter. Et Minoru aussi. Dès fois. Quand il était en mode suicidaire è_é ! Ou qu’elle le lui faisait croire.
Ensuite… Elle avait ouvert la porte des sanitaires pour se retrouver dans les couloirs de l’école. Avec son éternel uniforme, cravate au nœud desserré, chemise au premier bouton ouvert et veste sous le bras, sac sur l’épaule… Ainsi Kou Watanabe se baladait-elle, Converses basses aux pieds, assorties à ses chaussettes montant jusqu’à ses genoux. Qu’il était bon de préférer être à l’aise plutôt que de se balader avec des escarpins aux talons aussi grands que sa règle de quinze centimètres. Elle n’avait jamais essayé ce genre de chaussures. Selon elle, elle risquait d’atteindre une hauteur beaucoup trop élevée. Et pour le coup, si jamais elle tombait, la chute pouvait lui être fatale. Pas cool ? Non, pas vraiment. Surtout quand on tenait à la vie x_x.

*BAM !* Voilà ce qu’elle avait entendu en passant près des casiers. Parce que Kou Watanabe n’avait peur de rien et parce que sa curiosité n’avait d’égale que… La distance du Soleil par rapport à la Terre (je vous laisse calculer x_x’), elle s’était tout naturellement dirigée vers la source de ce bruit. Et là, qu’avait-elle vu ?
Minoru Ikeda dans toute sa splendeur, en train de parler avec… Son casier. Normal ! Un sourire aux lèvres, légèrement moqueur, sourire qui cachait parfaitement bien le fait qu’elle le trouvait trop beau ou qu’elle en était amoureuse. Ahem, ouais, courageuse, téméraire mais… Pas pour absolument tout, malgré ce qu’elle voulait faire croire. Soyons compréhensifs. Pour elle, c’était la première fois. Passons.
Les bras croisés, juste derrière lui, elle n’avait pas pu s’empêcher de lui dire, en le cherchant un peu amicalement comme ils le faisaient d’habitude :

- Eh bah… Je savais pas que tu te sentais seul au point de parler à ton propre casier ! C’est triste quand même, pauvre Minoru-kun !

Se rapprochant de lui pour être juste à côté, elle avait fixé ce même casier pendant plusieurs secondes… Puis elle s’était tournée vers le jeune homme dans un nouveau :

- Je crois qu’il est muet. Pas de bol:/

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Il avait toujours le regard fixé sur l’objet grisâtre qui ne voulait décidément pas se fermer. Ce n’était pas de bol pour lui ça. Il allait louper son heure de littérature japonaise !! Ca alors, que c’était idiot. Bien que l’idée de loupé les trois quarts de son cours, voir même le cours en entier ne lui déplaisait pas du tout… disons que c’était plutôt l’idée de rester une heure à essayer de fermer son casier qui n’était pas franchement idéale. Alors qu’il allait pousser un soupire de désespoir, il fut couper dans son élan par une voix féminine. Voix qu’il connaissait bien trop et qui faisait d’ailleurs un peu trop battre son cœur à chaque fois qu’il l’entendait. Il se retint de sursauter lorsque la demoiselle prit parole dans son dos. Il fallait bien que quelqu’un le voit dans cette situation, bien évidemment. Il ne pouvait même pas parler à son casier tranquille. M’enfin, c’était elle alors tout allait bien… même s’il était pratiquement sur qu’elle le raconterait au moins à Shunta histoire de se foutre un peu de lui et que son ami en rajouterait une couche.
Il tourna alors la tête en direction de la nippone, et se redressa de contre sa case. Il s’était complètement avachis dessus pour mieux « lui dire des mots doux ». Il esquissa un sourire comme il savait bien les faire, écoutant les paroles dites sur un ton un peu moqueur de la demoiselle. Il avait l’habitude de ça, et n’en était aucunement vexé. De toute façon il faisait de même avec elle lorsqu’il en avait l’occasion. Ils étaient devenu ami depuis un certain temps déjà, alors se charrier gentiment était devenu une sorte d’habitude… surtout lorsqu’on connaissait le caractère de la demoiselle à se comporter comme un garçon manqué parfois. Et sans doute dans le comportement de Minoru face à elle ne pouvait pas se lire si facilement que ça le fait qu’il avait des sentiments pour elle. Ce qui n’était pas un point de vue si négatif que ça en somme. Il afficha alors un mine d’enfant désespéré, jetant un regard noir à son casier qui avait décidé de le déranger.

>> Et oui, solitude quand tu nous tiens…

Elle ajouta alors le fait qu’il ne parlait pas beaucoup. Oui ça c’était sur. En même temps, il se voyait mal faire une discussion très construite avec son casier. Un casier qui parle… nan, c’était définitivement pas possible. Il poussa alors de l’index droit la porte de son casier, restant appuyé quelques secondes puis relâcha sa prise… et la porte se rouvrit.

>> C’est un méchant casier.

Il avait esquisser un sourire avant de lâcher un rire. Il devait avoir l’air d’un pauvre gamin à cet instant. Elle allait sans doute revoir ses priorités face à lui, et quand il oserait enfin lui dire ce qu’il ressent elle partirait en courant. Et là ça serait le désespoir total !! Stop Minoru. Le nippon pensait trop. Il sortit de ses pensées et la regarda à nouveau.

>> Mais en fait, qu’est-ce que tu fais là Kou-chan ?

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Si elle avait été une fille normale, elle serait probablement tombée dans les pommes. Ou aurait rougi. Ou aurait sautillé sur place tellement elle aurait été surexcitée. Ou serait partie en courant. Ou n’aurait pas su dire un seul mot. Ou aurait tout simplement bégayé. Ou encore… Ok, on s’arrête là. Avec Kou Watanabe, la question n’était pas « Est-elle une fille normale ? », mais plutôt « Est-elle une fille ? ». Ce à quoi beaucoup de gens répondraient « Ouais, mais lui dites pas que je l’ai dit ! O_O » ou encore « T’es malade ?! Ce truc, c’est la réincarnation de Schwarzenegger ! Sauf que Schwarzenegger n’est pas mort, et il est un peu plus grand aussi. Mais elle est quand même carrément flippante quand elle veut ! ».
N’importe qui se serait vexé à sa place. Pas elle. En même temps, qu’on lui dise qu’elle était une gonzesse, une vraie… Ca ne lui ferait pas plaisir. Sortir des « ihi » une fois par respiration, se ramener avec des rubans roses dans les cheveux, préparer des repas à ses amis, c’était… Le genre de chose qu’on ne l’imaginait pas faire du tout. Ca ne lui irait pas. Et de toute façon, elle préférait le style classe. Même si… Même si elle était plus mignonne que ce qu’elle voulait montrer. Hey ! Il s’agissait de sa virilité ! Et ça n’était pas parce qu’elle n’avait rien entre les jambes qu’elle n’avait pas le droit de l’être un minimum. Si ? D’accord…
Elle avait l’habitude de toute façon. Tout dépendant de son humeur aussi, qui pouvait être incroyablement changeante. Là ? Elle était en mode garçon manqué à fond. Encore plus que d’habitude. Dès fois, on pouvait la voir un peu efféminé mais… Pas énormément. Passons. Hey ! Elle était avec Minoru, dans les couloirs d’Okinawa Gakuen, devant le casier de ce dernier. Et en prime, elle était en train de sécher le sport en ayant abandonné Manami à son triste sort. Tout ça pourquoi ? Parce qu’elle avait parié à un mec de sa classe qu’elle saurait tenir deux heures sans se faire avoir par un prof.

Solitude quand tu nous tiens ? Eh oui, pauvre Minoru… En même temps, si ça lui permettait de passer un minimum de temps avec le jeune homme, elle ne disait pas non. Kou qui, d’habitude, avait toujours dit tout ce qu’elle ressentait et tout ce qui lui passait par la tête s’avérait incapable de le faire avec lui. Pourquoi ? Ben la raison était simple. C’était la première fois qu’elle tombait amoureuse. Et aussi parce qu’elle n’avait sûrement pas envie de se rendre compte qu’elle était un minimum mignonne. Pfff… Il faudrait qu’elle demande conseil à Manami. C’était un miracle que Minoru ne soit pas déjà parti en courant. Avec son caractère, elle arrivait à faire flipper pas mal de monde. Enfin… En réalité, c’était sûrement plus parce qu’elle avait des « mauvaises fréquentations » à part sa meilleure amie qu’autre chose. Dans le fond, sa personnalité était quand même assez mignonne quand on y réfléchissait bien.
Bref. Au final, elle avait posé une main qui se voulait compatissante sur l’épaule du jeune homme. Alors qu’en réalité, on pouvait clairement voir le caractère moqueur de cette dernière. Surtout avec le soupir que Kou avait poussé.

- Aaah pauvre Minoru ! Il fallait le dire que tu te sentais aussi seul ! J’t’aurai payé des amis pour qu’ils te tiennent compagnie ! Moi et ma personnalité si généreuse, nous sommes là pour toi tu sais ?

Mouahaha ! Ouais, « mouahaha » intérieur, parce que si elle l’avait sorti, il aurait peut-être un peu flippé. NORMAL ?! Comment ça normal ? Celui qui a pensé ça doit tout de suite s’arrêter de lire mon post è_é !
C’est un méchant casier ? Kou avait éclaté de rire en entendant cette phrase. Elle lui aurait bien répondu quelque chose du style « Bouuuh le gamin ! » mais elle n’en avait pas envie. Et puis rire, c’était quand même mieux que de se moquer du trop beau Minoru Ikeda.
Se retroussant les manches, parce qu’elle n’avait peur de rien et qu’elle allait malheureusement le prouver de façon débile, elle avait fait simplement un :

- Ok, j’vais lui montrer de quel bois j’me chauffe à ton casier !

Quelques secondes plus tard… Coup de poing dedans. Point positif ? Il resta fermé. Point négatif ? Euh…

- Iteeeeeeeee !

Secouant sa main la bouche ouverte, une grimace sur le visage, elle avait tenté de reprendre un air normal tout en faisant bouger ses doigts. Ils allaient bien, l’important était là et ce fut sur un ton très peu convainquant qu’elle sortit :

- Ite ? J’ai dit ite ? Je voulais dire… Wouaah ça fait pas mal, tu devrais essayer !

Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Euh… Réponse qui la mettrait le moins dans la merde, ou qui la ferait passer le moins possible pour une rebelle, une mauvaise élève et blablabla… Deux secondes, elle réfléchissait. Et puis… Kou s’était dite qu’elle était un peu stupide. Quoi ? En face d’elle, elle avait un 3D. Minoru en plus, alors bon… Elle pouvait bien lui dire toutes les conneries du monde x_x

- Je sèche le sport ^o^ ! Eeeh Minoru-kun, tu passeras le mot à Shunta hein ? Il sera fier de moi comme ça !

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Minoru savait parfaitement que dans ses paroles il y avait une touche de moquerie. En même temps, ses conneries ne pouvaient que susciter un effet comme celui ci. De toute façon le nippon n’était pas quelqu’un qui se vexait facilement, alors elle pouvait bien le charrier dans un sens il lui arrivait de faire de même. C’était sans doute une chose qu’il aimait bien aussi chez elle. Son coté garçon manqué lui permettait de lui dire des choses qu’il n’oserait sans aucun doute ne jamais dire à une fille. Des choses qui ne se font pas, sous peine de paraître impoli ou provoquant. Mais avec elle, ce n’était pas trop le cas… non pas qu’elle n’était pas à prendre avec des baguettes. Parce que pour ce qui était des compliments que l’on fait habituellement à une jeune fille, ce n’était pas si simple que ça de lui en faire. Il lui était déjà arrivé de faire le test, et il s’en souvenait encore. Un coup est si vite partit avec elle. Certaines personnes la trouvent « flippante » mais ce n’était pas tellement le cas de Mino’. Après, allez savoir si c’était parce qu’au fond de lui il avait des sentiments, ou parce qu’il lui trouvait tout simplement un coté mignon à jouer les dures. Il ne savait, et là n’était pas trop le moment d’y penser… il y avait un sujet en cours : le casier et les amis par la même occasion. Le nippon regarda Kou, puis esquissa un sourire lorsqu’elle lui fit son magnifique commentaire. C’est alors qu’il trouva simplement à répliquer.

>> Tu aurais vraiment fait ça pour moi ? Tu es vraiment trop aimable Kou-chan !!

On sentait également l’ironie dans ses mots. Après tout, si elle jouait le ton de l’humour pourquoi ne pas simplement continuer ? Minoru était comme ça. Toujours à enfoncer encore plus son cas lorsque l’humeur était au rendez-vous. Bien sur, s’il était dans le noir et qu’on lui sortait des remarques comme ça… il aurait sans doute plus tendance à remballer avec des mots tranchants plutôt qu’à répondre avec un sourire. Mais encore heureux pour lui et pour ses amis, cela arrivait rarement. Il était plus d’un caractère « je m’en fou » qu’autre chose, alors ça tombait bien.
Bref, il arqua un sourcil lorsque la nippone se décida à se battre contre le casier. Il esquissa un sourire en coin lorsqu’elle retroussa les manches de son uniforme. Il savait très bien ce qu’elle allait faire. Après tout, il n’y avait pas trente six milles façon de vouloir taper dans un casier, et c’était bel et bien ce qu’elle voulait faire. Le coup de poing était partit rapidement, et sa main avait finie contre la porte métallique de sa case. C’est alors que ce qui devait arriver arriva. Minoru ne fut pas plus étonner que ça, mais fut tout de même amusé par la situation. Il retrouvait bien sa chère Kou, plus téméraire et courageuse que jamais. Toujours prête à taper n’importe quoi, et à essayer de ne pas se plaindre quand on a mal. Oui, on pouvait dire que sur ce coup elle ne savait pas bien mentir.

>> T’es sure que ça va ? Non pas que je veuille dire que tu t’es fait mal, loin de moi cette idée… Bon, à mon tour.

Il regarda une nouvelle fois son casier. Cette fois ci il allait se fermer, il n’avait pas du tout envie de rester là une journée entière. Il rouvrit la porte calmement, regardant si rien n’était coincé dans la rainure de la porte. Comment ça il n’y pensait que maintenant ? Bah oui, on peut pas tout faire : se battre, parler à une jolie fille ET regarder s’il y a pas quelque chose qui cloche. Heureusement pour lui il ne trouva rien, donc c’était bien son casier qui bloquait et il ne passerait pour un débile de première classe. Il poussa la porte métallique le plus qu’il put et mit un coup de poing dedans. Il sentit un picotement dans les jointures de ses doigts sans plus, mais le plus important fut que son casier soit fermé !! Il ne risquait pas de l’ouvrir de si tôt, livre de math dedans ou pas.
C’est alors qu’elle lui annonça qu’elle séchait le sport. Ca oui il le dirait à Shunta, il était très fier de l’entendre dire ça. Après tout, à ses yeux les cours n’étaient pas important du tout alors qu’elle lui dise qu’elle n’y était pas ne pouvait être que positif.

>> Bravo !! Je prend note, je lui dirai ^^

C’est alors qu’une idée lui passa par la tête. Après tout, pourquoi est-ce qu’il ne ferait pas pareil lui aussi ? Enfin, fallait-il encore qu’elle veuille de lui pour s’occuper un peu. Sécher les cours à deux c’était bien mieux.

>> Je peux rester avec toi alors ?

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Ah… Mais pourquoi fallait-il que Kou-chan soit tombée amoureuse ? Hein ? Elle allait tuer Cupidon. Juste parce qu’en ce moment, il devait être en train de se foutre de sa gueule. Elle qui, pendant plusieurs années, avait considéré qu’il n’y avait que les gentilles filles qui tombaient amoureuses, se voyait subir le même sort. Et en plus… Il s’agissait de Minoru Ikeda. Quand on le voyait, on comprenait de suite pourquoi même elle n’avait pas su résister. Hey mais…
Ca voulait dire qu’il devait y avoir tout un tas d’autres filles complètement dingues de SON Minoru O_O ! Nom de… Mais elle allait les tuer ! Toutes ! Une par une. Comme ça, elle serait tranquille et n’aurait pas à subir les cris des fans du garçon qui lui plaisait. Et plus que ça.
Si Kou aurait réellement payé des amis pour le garçon ? Aaah, c’était mignon. En plus, il lui tendait la perche parce qu’il était trop gentil et qu’il n’aimait pas qu’elle soit à cours de répartie ! Posant une main sur l’épaule du jeune homme, étant bien face à lui, un grand sourire sur le visage, elle lui avait simplement répondu…

- Aaah, Ikeda-kun, vous êtes si mignon ! Kawaii Minoru !

On aurait parfaitement pu la voir partir dans un rire démoniaque dans les secondes qui suivaient. D’autant plus que ça n’était pas l’envie qui manquait. Mais… Ah non, il fallait résister. Sinon, tout l’effet partirait. Il rirait alors qu’il fallait qu’il se sente suffisamment gêné pour lui répondre sur le ton de la rigolade, comme elle n’arrêtait pas de le faire depuis qu’elle l’avait retrouvé dans les couloirs.
Passons. Elle avait donné un coup de poing dans le casier du garçon qu’elle aimait. Et parce que quand on donnait un coup de poing dans une porte métallique, ça pouvait faire très mal… Kou n’avait malheureusement pas échappé à la règle. En même temps, il s’agissait de Kou Watanabe, vulgaire deuxième année au lycée d’Okinawa Gakuen, Okinawa, Japon, Asie, Monde. Et pas de Clark Kent, alias Superman, originaire de Smallville, vivant à Metropolis, travaillant pour le Daily Planet et… Mais qu’est-ce qu’on s’en fout x_x’ !Si elle allait bien ? Minoru lui demandait si elle allait bien ? Cachant sa main derrière son dos et la grimace qui menaçait de déformer son joli visage, elle avait sorti un :

- Mais… Oui, bien sûr que… Ca va x_x’

A son tour ? A SON TOUR ?!

- Noooon Minoru, ne meurs pas O_O !

Ahem >.< Il n’avait même pas eu l’air d’avoir mal. Par contre, elle, elle avait bel et bien l’air conne x_x’. Passant une main derrière sa tête, elle avait préféré regarder ce qu’il y avait autour d’elle. Wouaah des casiers ! Et des murs ! Qu’est-ce que c’était intéressant !
Euh… Il prendrait note ? De ? Ah oui ^o^ ! Qu’elle séchait son cours d’EPS. Wouhou, Shunta allait être tellement fier d’elle quand il le saurait ! Et même que Minoru venait tout juste de la féliciter ! Alors elle, normal, elle avait commencé à s’incliner comme si la foule l’applaudissait dans un :

- Merci, merci 8)

S’il voulait rester avec elle ? Mais bien sûr ! Un grand sourire sur le visage, tandis qu’elle se mettait à côté de lui, elle lui avait dit joyeusement :|

- Mais bien sûr que tu peux rester ! On ne laisse pas d’innocentes jeunes filles toutes seules et… ALERTE ROUGE !

Là, à l’autre bout du couloir, un prof ! Alors qu’elle ne devait pas se faire découvrir O_O ! Saisissant Minoru par la main, elle s’était mise à courir vers l’autre bout du couloir pour échapper le plus rapidement possible au représentant de l’autorité. Non, elle n’avait pas peur de se faire repérer ou encore que son frère et son père le sachent. Tout ça, c’était une question de pari, alors…

- Cours Minoru-kun, cours !!!

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